Comité de Gouren des Côtes d'Armor
 
Accueil   Skolioù   Le comité   Actualités   Diaporama   Liens
Des origines du gouren en Côtes-d'Armor

Aux IV ème et V ème siècles de notre ère, une partie des peuplades celtes du sud-ouest de la Grande Bretagne Britania, fuyant les persécutions de peuples germains (Angles et Saxons essentiellement) débarqua sur les côtes Nord de l'Armorique.

Ils y trouvèrent d'autres peuplades celtes romanisées et persécutées par d'autres peuples germains (Les Francs). Ces nouveaux venus, Bretons issus du Devon dans un premier temps et de Cornwall ensuite formèrent la Domnomée et la Cornouaille.

Dans leur migration, ils apportèrent leurs traditions dont la langue et la lutte ; deux aspects encore pratiqués aujourd'hui. Cette lutte de corps à corps est appelée GOUREN. C'est un terme qui vient du breton GOUR qui signifiait à l'origine "homme" ; D'où le terme GOUREN pour qualifier ce type d'opposition d'homme à homme.


Elle sera diffusée un peu partout en Bretagne jusqu'à la fin du Moyen Age. A cette époque, elle servait aux chevaliers en vue de s'exercer pour les nombreuses batailles.

Mais la zone de pratique s'est réduite progressivement en même temps que le déclin du système féodal vers l'ouest du Pays. Dans notre secteur qui est devenu depuis les Côtes-D'armor, sont mentionnés des combats de gouren au XVII ème siècle dans la région de Plussulien et Mûr-de-Bretagne ; à la période révolutionnaire, des assauts furent disputés pour la fête de la souveraineté du peuple à Chatelaudren-Plouagat (1792 / 1793). Soit un territoire de pratique qui coïncidait largement avec l'usage de la langue bretonne.

Au XIX ème siècle, la lutte bretonne était disputée dans tout l'Ouest du Département et notamment dans la partie trégoroise qui constitue le berceau des grands lutteurs de la discipline, avec des centres névralgiques à Belle-Isle-en-Terre, Bégard, Plouaret, Rospez, Cavan, la Roche-Derrien… Les régions du Kreizh-Breizh furent également fertiles en tournois autour de Plouguernevel, Plévin, Maël-Carhaix…

haut de page
Les relations internationales

Avec la création de la FALSAB (Fédération des Amis des Luttes et Sports Athlétiques Bretons) en 1930, les relations avec lutteurs corniques vont se développer. En 1935, 1937 et 1939, ils seront invités par Lady Mond au château de Coat-an-Noz à Belle-Isle-en-Terre. Lady Mond et son frère Job Manac'h feront partie des premiers bureaux de la FALSAB dès sa création. Dans la foulée, des comités de lutte se déroulèrent officiellement en 1932 à Loguivy-Plougras, Perros, Pontrieux, Louannec et la Roche-Derrien. Mais, malgré ces efforts, les championnats interceltiques ne se déroulèrent pas dans le Département. Il fallut attendre 1952 et le dévouement de M. Le Normand pour voir les Corniques venir à Callac. Puis ce furent les championnats interceltiques à Belle-Isle-en-Terre en 1963, Plouaret en 1964 et Plougonver en 1970, avant une longue interruption…

Avec des modifications intervenues au niveau des fédérations (FALSAB, BRUG, BAG, FALTSAB puis la Fédération de Gouren) les relations internationales s'élargirent à l'ensemble des îles britanniques avec la création de la FILC (Fédération Internationales des Luttes Celtiques) puis à l'ensemble des régions d'Europe conservant des luttes traditionnelles.

C'est d'ailleur dans ce cadre que le Skol Gouren Bear accueillera des stages techniques de lutte irlandaise, suisse et écossaise en 1989 et 1990. Il sera même organisé un mini tournoi international en 1990. De même, le tournoi de la Saint-Loup à Guingamp, existant depuis les années 1970, accueille régulièrement des délégations de lutteurs étrangers depuis 2000. Dans la même optique, en remettant sur pied le tournoi de Belle-Isle-en-Terre en 2002 (disparu alors depuis 15 ans), les organisateurs invitent des Corniques à y participer tous les ans. Ces nouvelles relations établies, il fut convenu d'une rencontre entre une sélection costarmoricaines et une sélection de Cornwall. Celle-ci eut lieu à Wadebridge où l'équipe locale remporta le challenge qui sera remis en jeu en 2005 à Plougras.

haut de page